J’ai écouté les nouvelles du monde, passionnantes. On débat sur l’immoralité fiscale de Depardieu, et le Pape a enfin créé son compte twitter. Désolé, je n’ai retenu que ça. Avec le fait qu’il faisait froid.
Je continue mon chemin, lis des témoignages ici, et est parfois ému. Souvent même. Par certains plus que par d’autres, normal. Je n’écris pas toujours de réponse, j’essaye, mais je les sens parfois inutiles. Je rencontre encore et encore, et j’aime ça. Y’en a même qui viennent à la maison . Et quand parfois je suis déçu, ou blasé, un nouveau ou une nouvelle vient réanimer ma soif de rencontre. J’aime ces gens, ces histoires, ces destins croisés, et ces vies qui se construisent, malgré tout.
Je me collette de plus en plus avec qui je suis, avec mes rêves, mon enfance, mon passé. Mes sentiments, ma colère, mon amour. Faudra que j’en parle ici – pour le moment les mots restent enfermés.
Je pense à ce film sur Archie Shepp, et à cette phrase prononcée par lui, solennellement, avec un délicieux français mâtiné d’accent de jazzman américain :
il n’y a pas de véritable expérience artistique sans équilibre entre ta lutte et ton amour.
Et vous comment ça va ?
Lorsque nous avons fini de consommer nos restes de silence
Tu t’endors doucement je te regarde un peu
Je me lève et avant de partir
Je respire profondément
Auprès de toi
Pour garder quelque chose encore
Sur le pallier
Souvent je reste le dos à la porte
Et je ne prends pas l’ascenseur
Dehors je marche lentement
Sans changer de trottoir
Un peu plus loin un ami me demande comment ça va
Je sens que déjà l’odeur de la rue s’est déposée sur moiAreski